Histoire du REDS

En 1996, le Laboratoire d'Electronique Numérique (LEN) de l'EIVD démarre ses premières activités de recherche appliquée et de développement (Ra&D). L'équipe est alors formée des professeurs Etienne Messerli, Maurice Gaumain et Serge Boada, ainsi que d'un ingénieur.

A cette période, l'évolution des circuits logiques programmables s'accélère. Les GALs, qui représentaient une part importante des circuits programmables commencent à disparaitre. Ces circuits sont remplacés par des CPLD et FPGA, de plus en plus complexes, disponibles à des prix compétitifs, ouvrant ainsi de nouveaux domaines d'applications. Simultanément, les méthodes de conception évoluent, notamment avec l'apparition de logiciels très performants permettant d'utiliser des langages de haut niveau (VHDL, Verilog) de même que de simulateurs de plus en plus performants.

Durant la fin des années 90, le LEN se spécialise dans ces nouvelles technologies et les fait découvrir aux industriels. Plusieurs forums et formations sont organisés afin de fournir un appui aux entreprises dans la mise en œuvre de ces nouveaux circuits.

Au début des années 2000, le premier projet de recherche est réalisé. Il s'agit de développer une IP-VHDL de l'interface PCI-2.0. Dans le cadre de ce projet, mené en collaboration avec une équipe de l'école d'ingénieurs du Valais, le LEN réalise un banc de test automatique avec vérification des timings. Les compétences acquises par le LEN permettent de développer plusieurs cartes de laboratoire ainsi que de mettre en œuvre le processeur didactique MU0, complétement décrit en VHDL. Ces outils s'avèrent très utiles pour la formation des étudiants au concept de systèmes à processeur.

En 2003, le LEN rejoint l'institut MiS, créant ainsi le groupe Digital Systems (MiS-DS). Dans le courant de cette année, l'arrivée de deux nouveaux professeurs, Eduardo Sanchez et Andes Perez-Uribe va insuffler une nouvelle dynamique dans l'équipe. Apportant des compétences dans le domaine des systèmes bio-inspirés, ils permettent au groupe de s'agrandir et de réaliser de nombreux projets.

En 2004, le groupe MiS-DS est dissous au profit de la création d'un nouvel institut :

REDS, Reconfigurable & Embedded Digital Systems

L'institut est formellement créé par la direction de l'école au début 2005. Cette période coïncide également avec l'arrivée du professeur Daniel Rossier, apportant des compétences dans le domaine des environnements d'exécution embarqués. Cela permet désormais au REDS de posséder des compétences globales dans le développement de systèmes embarqués intelligents et ainsi de pouvoir réaliser un nombre croissant de projets de recherche appliquée et de mandats industriels. De la réunion de ces compétences complémentaires naît la vision de l'institut: les systèmes pervasifs. Dès lors, l'institut forme un tout cohérent permettant de répondre à de nombreux défis pour le futur des systèmes électroniques modernes.

Depuis cette date, l'effectif de l'équipe est en constante progression pour atteindre, au début 2009, le total de 6 professeurs, 3 ingénieurs seniors, 15 ingénieurs et un technicien. Ce développement constant est illustré par la figure ci-contre :

Le 1er septembre 2006, le premier projet européen dirigé par une école HES de Suisse démarre au sein de l'institut REDS. Le coordinateur est Eduardo Sanchez. Il s'agit d'un projet ayant un budget total de plus de 2 millions d'Euros sur 3 ans. Le consortium comprend de nombreux partenaires étrangers, comme UPC (Espagne): UNIL (Suisse), UJF (France), CNRS-LIRMM (France), TUL (Pologne), EPFL (Suisse).

Depuis, l'institut REDS, toujours en plein essor, est mandaté pour la réalisation de nombreux projets, dont notamment deux projets d'envergure (Qcrypt et IsyPeM) dans le cadre du programme fédéral Nano-Tera. Ces projets, d'une durée de 3 ans chacun, disposent d'une enveloppe budgétaire globale de 4 millions.